Pour un journalisme innovant au profit des droits de l’homme

Article : Pour un journalisme innovant au profit des droits de l’homme
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4 septembre 2019

Pour un journalisme innovant au profit des droits de l’homme

Pour un journalisme de qualité et innovant au profit des droits de l’homme, il s’est tenu à Abidjan un atelier sur les nouvelles techniques de reportage et vidéo mobile à l’endroit des journalistes.

Ils étaient trentaine de journalistes et reporteurs à bénéficier pendant trois jours (28 au 30 août) de cette session de formation sur l’art du reportage dénommée ‘‘Atelier  des médias 2.0’’.

Organisé par la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, cet atelier fait suite à un programme triennal de renforcement  des capacités, un voyage d’étude en trois étapes (2018, 2019 en Allemagne  et 2020 au Sénégal), sur l’art du reportage.

Cinq ivoiriens font partie des dix heureux bénéficiaires ouest-africain de ce programme. Rita Dro, journaliste – Blogueuse et Sangaré Yacouba, journaliste – Rédacteur en chef adjoint dans un quotidien ivoirien, sont les deux faciliter cette session de restitution-formation.

Des précisions apportées au cours de la cérémonie d’ouverture par Sophie Konaté. La Cheffe de Bureau de la Fondation politique allemande en Côte d’Ivoire a invité les journalistes à mettre ces nouvelles méthodes de production de contenus au profit des droits de l’homme.

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En effet, cette formation se fait en lien avec le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), présidé par Namizata Sangaré. Elle a engagé les journalistes à accompagner les acteurs dans la protection des droits de l’homme en diffusant les bonnes informations.

« Journalistes, 4e pouvoir. Votre première vocation, c’est l’éducation des populations avec de bonnes informations. Je voudrais vous engager de vous approprier ces nouvelles méthodes afin d’accompagner les acteurs dans la protection des droits de l’homme », a-t-elle exhorté.

Pour la présidente de l’Institution indépendante, cet accompagnement des journalistes doit s’articuler autour des trois obligations de l’Etat vis-à-vis des populations. La promotion, la protection et la défense des droits de l’homme.

« Vous êtes des acteurs clés dans la promotion, protection et la défense des droits de l’homme.  Ce sont là trois obligations de l’Etat. Faire connaître aux populations leurs droits aux populations pour que celles-ci puissent les revendiquer utilement. Expliquer aux populations les dispositifs mis en place pour la restauration de leurs droits quand elles les sentent froissé. Enfin, faire comprendre les mécanismes de défense, de saisine, existants pour ester en justice. C’est seulement en connaissant ces droits que les populations peuvent être exigeantes vis-à-vis de l’Etat. », a-t-elle conclut.

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Pour mettre les journalistes en selle, Konangui François, Chef de département au CNDH  chargé des droits économiques, sociaux et culturels, a animé en conférence inaugurale le thème ‘‘Le traitement de l’information en lien avec les droits de l’homme’’, avant de laisser place aux facilitateurs pour leur développement des nouvelles approches reportage, objets de la session.

Rita Dro s’est appesanti sur ‘‘Scènes et sensation : pourvoir du message émotionnel’’. Une approche qui convoque les cinq sens dans la description des lieux dans les détails ; l’intériorisation des images ; la rencontre des acteurs et leurs implications ; le recueil d’opinions variées; la description de l’atmosphère, des couleurs, de l’environnement ; etc. Autrement dit, des éléments de pertinence et de crédibilisation pour un témoin oculaire d’une scène, qui la raconte à des personnes au moment des faits.

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Journalistes et reporteurs à l’atelier des médias 2.0 / Jeff Amann – Libre Tribune

Sangaré Yacouba a pour sa part développé ‘‘L’importance de l’introduction et de la dramaturgie du texte’’. Une approche qui permet de passé d’un reportage classique, linéaire à un récit dense, plus attrayant et vivant. Une démarche qui demande dans la rédaction du texte, la mise en conflit permanent entre les deux intérêts, l’opposition de deux protagonistes pour créer le suspens.

Techniquement, on parle de Conflit central que l’on peut dérouler suivant trois types de fil conducteur. A savoir géographique, lié à l’espace ; chronologique, une suite d’évènement et associatif, un agrégat de plusieurs éléments.

Il est bon de rappeler que le storytelling et le mobile journalisme, communément appelé Mojo étaient également inscrits au programme. A la grande satisfaction des apprenants du moment.

Armel Kouamé, journaliste producteur radio, s’est dit très intéressé par cette session, au vu des thématiques abordées pour le renforcement de ses compétences.

« Cette formation est une opportunité de recyclage. Les techniques de traitement de l’information évoluent avec le temps et la technologie. Alors après des années de pratique, il est bon de marquer un arrêt pour le renforcement de ses compétences. », a-t-il déclaré à l’ouverture de la session de formation.

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