Elections : «Briser la méfiance entre populations et forces de l’ordre»

Article : Elections : «Briser la méfiance entre populations et forces de l’ordre»
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3 août 2020

Elections : «Briser la méfiance entre populations et forces de l’ordre»

Bassam, le 03 août 2020 — Une session de formation s’est ouverte ce lundi au bénéfice des forces de sécurité et de la société civile pour « briser la méfiance », maintenir la paix et la cohésion sociale, à l’approche du cycle électoral en Côte d’Ivoire.


Des agents des forces de sécurité et des représentants de la société civile se sont réunis dans la cité balnéaire pour un atelier de formation dans le but de maintenir un cadre électoral sain et renforcer le dialogue démocratique.

Pendant trois jours, 75 agents et officiers de la police et de la gendarmerie et 28 civils des localités de Grand Bassam, Aboisso et Bonoua (Sud) bénéficieront à cet effet, d’un appui à la professionnalisation dans l’exercice de leur mission de sécurisation (des élections), tout en facilitant le dialogue entre la population civile et les forces de sécurité pour le renforcement de la cohésion sociale.

Ce sont au total plus 500 agents et officiers et des milliers de populations civiles dans 27 localités de la Côte d’Ivoire qui seront outillés, selon Souleymane Fofana, Coordonnateur général du Regroupement des Acteurs Ivoiriens des Droits Humains (RAIDH). Il explique les enjeux de cet atelier et donne les raisons du choix de cette approche intégrative au cours des sessions.

« L’heure n’est plus à se faire peur lors des élections. L’élection constitue un jeu où il y a un perdant et un gagnant ; les accolades et la préparation des échéances futures. Notre message est la paix, la cohésion sociale, la tolérance politique, religieuse et inter-ethnique. Il faut briser la méfiance entre les populations et forces de l’ordre. Dire aux populations que les forces de l’ordre ne sont pas leurs ennemis et aux forces de l’ordre de collaborer avec les populations », a-t-il déclaré.

Paix par Moi, Atelier de Bassam 03 août 2020 / Jeff Amann – Libre Tribune

En effet, la récente crise politico-militaire a fracturé le tissu social et fait de nombreuses victimes, en Côte d’Ivoire. Les blessures restent encore béantes et les attentes nombreuses.

Nobou Alphonse, responsable d’ONG de promotion des valeurs démocratiques à Bonoua, salue pour sa part l’initiative qui est la bienvenue, à moins de trois mois de l’élection présidentielle,  et espère à l’issue de cet atelier « une armée républicaine au service de la République et non des partis » pour des élections apaisées en 2020.

Représentant le Général Vagando Diomandé, ministre de la sécurité et de la protection civile, Docteur Kama a relevé la nécessité de « co-construire la sécurité » en s’inscrivant résolument dans « un dialogue profond, responsable et républicain » avant d’inviter les participants à « profiter de cette occasion pour renforcer le lien forces de sécurité-nation ».

Cet atelier intervient dans le cadre de la mise en œuvre du projet ‘‘La paix par moi’’, cofinancé par l’Union européenne et la Konrad-Adenauer-Stiftung (KAS). Un projet de 24 mois qui promeut l’implication des jeunes et des femmes dans la consolidation de la cohésion sociale et le dialogue politique en Côte d’Ivoire, par la sensibilisation, la formation et le renforcement des capacités. Il a débuté en janvier 2020 et vise 50 000 personnes dont des journalistes, blogueurs et leaders communautaires.

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